Comment utiliser un Stand to Pee (STP)

Un STP (Stand to Pee) est un dispositif conçu pour permettre d’uriner debout, que ce soit à l’urinoir, en pleine nature ou simplement dans les toilettes de chez soi. Certains modèles ont l’apparence d’un phallus, d’autres sont plus discrets, en forme d’entonnoir par exemple. Il existe aussi des STP hybrides qui servent à la fois de prothèse d’urination et de packer. Pour beaucoup d’individus FTM, utiliser un STP peut alléger la dysphorie et faciliter l’utilisation des toilettes pour hommes, en rendant ce geste quotidien plus affirmé, plus aligné. Mais quand on n’a jamais uriné debout, ça peut sembler impressionnant, voire un peu stressant au début. Avec quelques conseils bien choisis et un peu de pratique, tout devient plus simple.

Un STP offre la possibilité d’uriner debout, ce qui peut transformer une action banale en un moment chargé de sens. Pour beaucoup de personnes transmasculines, pouvoir faire pipi “horizontalement” de façon simple, hygiénique et fluide peut réduire la dysphorie et renforcer le lien avec son corps. Uriner debout, à l’urinoir ou ailleurs, devient alors bien plus qu’un geste pratique : c’est une affirmation de soi.

C’est aussi un outil utile dans des situations où s’asseoir pour uriner n’est pas possible ou confortable : en randonnée, au camping, dans les toilettes publiques sans cuvette, etc. De nombreuses femmes cisgenres s’en servent d’ailleurs pour cette raison.

Un STP peut donc servir à toute personne sans pénis souhaitant uriner debout, quel que soit le contexte. Et sans passer par la chirurgie, c’est une manière accessible, économique et réaliste de s’approprier cette fonction.

Quand on commence, le plus important, c’est de se sentir à l’aise. Inutile de viser tout de suite un modèle hyper réaliste : il vaut mieux prendre le temps de découvrir ce qui vous convient.

Les STP de type entonnoir sont souvent les plus simples à utiliser au début. Leur forme offre une zone de réception plus large, ce qui aide à mieux gérer le flux d’urine sans stress. C’est une bonne façon de se familiariser avec le geste et de prendre confiance.

Une fois que vous vous sentez plus sûr·e de vous, vous pourrez tester des modèles plus proches d’un phallus, avec une zone de réception plus étroite. Ces versions offrent un rendu plus réaliste, mais demandent un peu plus de technique. Rien ne presse : avancez à votre rythme.

Maintenant que vous avez trouvé le modèle qui vous convient, il est temps de passer à la pratique. Utiliser un STP demande un peu d'entraînement, surtout au début, mais avec les bons gestes et un peu de patience, tout devient vite plus naturel. Voici comment faire, pas à pas.

Avant de sortir avec votre Stand to Pee, prenez le temps de vous entraîner dans un cadre tranquille, sans pression. La douche est l’endroit idéal pour commencer : vous pouvez l’utiliser tout nu, sans vêtements qui risquent d’être mouillés, et s’il y a des éclaboussures, un simple rinçage suffit.

Cette première étape permet de comprendre comment positionner l’appareil, gérer le flux et sentir ce qui fonctionne pour vous. Une fois plus à l’aise, vous pouvez essayer dans les toilettes, toujours à la maison, toujours sans vêtements, histoire de garder cette sécurité d’une source d’eau à portée de main. Rien ne presse : allez-y à votre rythme.

Pour éviter les fuites ou les accidents, il faut que le STP soit bien en place. Collez-le contre votre corps, de façon à ce que l’ouverture soit bien alignée sous l’urètre. Plus c’est ajusté, plus le flux sera dirigé correctement, sans débordement.

Côté posture, écartez les jambes et baissez-vous légèrement, en adoptant une position proche du squat. Votre main dominante (gauche ou droite, selon votre habitude) tient la verge de l’appareil à l’aide du pouce, de l’index et du majeur — ce sont eux qui guideront le jet. L’autre main peut rester libre ou vous aider à stabiliser votre position, selon ce qui vous semble le plus confortable.

Quand vous commencez à uriner avec un STP, allez-y lentement. Un jet trop fort, trop rapide, risque de remplir l’appareil plus vite qu’il ne peut l’évacuer, ce qui peut provoquer des fuites ou des débordements. Prenez le temps de ressentir le flux, de voir comment l’urine circule dans l’appareil, et d’ajuster votre geste si besoin.

Avec un peu de pratique, vous saurez doser naturellement la pression. Et une fois en confiance, vous pourrez uriner plus librement, sans avoir à y penser.

Une fois que vous vous sentez en confiance chez vous, vous pouvez commencer à utiliser votre STP en dehors, dans les toilettes publiques ou les urinoirs, selon ce qui vous met à l’aise. C’est une grande étape, alors allez-y progressivement, dans des lieux où vous vous sentez en sécurité.

Pour les premières sorties, prévoyez un change : pantalon, sous-vêtement, chaussettes… juste au cas où. Ce petit filet de sécurité peut aider à relâcher la pression et rendre l’expérience plus sereine.

Après chaque journée d’utilisation, lavez votre STP à l’eau chaude avec un savon doux. Rincez-le bien, puis laissez-le sécher à l’air libre. Vérifiez qu’il ne reste aucune humidité à l’intérieur, surtout si l’appareil est creux : en cas de doute, utilisez un essuie-tout roulé ou un stick absorbant pour bien sécher l’intérieur. L’humidité stagnante peut favoriser les moisissures.

Si votre modèle est en silicone, vous pouvez le stériliser de temps en temps en le plongeant quelques minutes dans l’eau bouillante. Une fois bien sec, rangez votre STP dans un endroit propre, sec, à l’abri de la lumière directe. L’idéal est de le poser verticalement, avec la verge orientée vers le haut, pour éviter toute accumulation d’humidité résiduelle.

On vous souhaite une première expérience aussi fluide que libératrice. On espère que votre STP deviendra un outil de confort, d’affirmation et de confiance au quotidien. Autrement dit, un petit geste en apparence, mais qui peut faire toute la différence dans la façon dont vous vivez votre corps et votre genre.